MATIERE
Depuis quelques années, je filme régulièrement ce qu’il y a dans le sac et les poches de mes amis, de mes voisins, de ma famille, comme le reflet de notre époque, à travers les objets que chacun d’entre nous transporte en permanence avec soi et sur soi.
Je m’intéresse à ce qui nous est indispensable, à ce qui nous suit de façon affective et vitale pour vaquer à nos occupations dans notre société, mais aussi à tout ce qu’on a gardé, oublié et que l’on retrouve.
Ne filmant que la voix et les mains, je tente de faire le portrait de quelqu’un à travers la collection des objets dont il me parle et qu’il veut bien me montrer.
C’est un travail que je continuerai au fil des ans, comme une sorte de carnet anthropologique que je voudrais étendre petit à petit, d’abord en filmant des inconnus, puis sans doute des milieux différents et peut-être, des populations différentes.